Bien-être féminin

Les infections urinaires

On considère qu’en moyenne 1 femme sur 2 est concernée par les problèmes d’infections urinaires (ou cystite). Les troubles urinaires peuvent s’avérer très douloureux et peser sur le quotidien. Heureusement, ils ne sont pas une fatalité. La phytothérapie s’avère à ce titre très utile. Zoom sur les symptômes, les causes, les traitements et la prévention des infections urinaires.

Quels sont les symptômes d’une infection urinaire ?

Une infection urinaire se caractérise le plus souvent par des douleurs dans le bas ventre, des envies répétées d’uriner, des picotements ou des brûlures lors de la miction (émission d’urines). Lorsque les symptômes persistent et/ou que de la fièvre apparaît, il est nécessaire d’avoir recours à une prise en charge médicale.

Quelles sont les causes de l’apparition des cystites ?

La forme d’infection urinaire la plus courante est la cystite bactérienne, elle est due à une inflammation de la vessie provoquée par la présence de bactéries (souvent Escherichia coli) qui s’accrochent à la paroi vésicale. La cystite s’accompagne d’une inflammation de l’urètre (canal entre la vessie et le méat urinaire qui permet l’évacuation de l’urine).

Lorsque la cystite n’est pas prise en charge, les bactéries peuvent remonter vers les reins entraînant une pyélonéphrite qui peut avoir des conséquences plus graves.

L’origine de ces bactéries est généralement endogène (auto-infection par passage des bactéries des voies digestives vers les voies urinaires).

Les troubles urinaires sont davantage présents chez les femmes ménopausées principalement en raison de la sécheresse vaginale et du relâchement de l’urètre.

Les cystites peuvent également être concomitantes à des problèmes chroniques de constipation. En effet, la rétention de selles entraînera une congestion de la zone et donc une compression et une inflammation de la vessie et de l’urètre.

De même, les selles qui stagnent dans le rectum peuvent entraîner un passage des bactéries de l’ampoule rectale vers les conduits urinaires. Il sera alors nécessaire de prendre en charge le problème de constipation pour éviter les récidives de cystites.

On envisagera alors une détoxification foie/intestin, une alimentation riche en fibres et un rééquilibrage de la flore intestinale.

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En naturopathie, la cystite est interprétée comme un déséquilibre de l’organisme. On pensera en premier lieu à un déséquilibre acido-basique.

En effet, l’urine est un produit formé par les reins à partir de la filtration du sang. Elle contient 95% d’eau, des minéraux, des produits issus du métabolisme des protéines (comme l’acide urique) et d’autres déchets métabolites.

L’urine est naturellement acide mais le sera encore plus si les tissus organiques sont fortement acidifiés ; ce qui peut entraîner picotements et brûlures entre autres troubles urinaires. On veillera donc à éliminer les sources d’acidification du corps (alimentation trop acide ou acidifiante, manque d’exercice physique, manque de gestion du stress).

Prévenir et enrayer naturellement les infections urinaires

Une bonne hygiène de vie contre les cystites

Pour éviter les infections urinaires ou lorsque vous avez un début de cystite, il est important d’adopter le plus tôt possible certaines habitudes d’hygiène de vie pour enrayer l’infection :

  1. Buvez beaucoup d’eau plate peu minéralisée (1,5 à 2L par jour) pour éviter la rétention d’urines dans la vessie et la prolifération des bactéries. De même, des urines trop peu diluées auront tendance à être plus acides et à entraîner des picotements et des irritations de la vessie.
  2. Ne vous retenez pas d’uriner pour les mêmes raisons qu’évoquées ci-dessus.
  3. Mesdames, après être allée à la selle, essuyez-vous d’avant en arrière pour éviter la contamination bactérienne de l’anus vers le méat urinaire et l’urètre.
  4. Évitez les produits d’hygiène intime trop agressifs qui déséquilibrent la flore vaginale en détruisant certaines bactéries protectrices comme les lactobacilles.
  5. Portez des sous-vêtements en coton biologique et évitez les vêtements trop serrés.
  6. En cas de douleurs dans le bas ventre, vous pouvez utiliser une bouillotte ou un cataplasme d’argile posé à l’endroit douloureux.

La nutrition pour éviter les troubles urinaires

L’alimentation, comme toujours, a son importance pour soulager les symptômes des infections urinaires. Voici quelques conseils pour optimiser la composition de votre assiette :

  • Il faudra limiter tous les produits acides et acidifiants pour l’organisme. Parmi ces produits citons les protéines végétales fortes (légumineuses), les céréales raffinées, le sucre blanc, le café, les fruits et légumes acides (agrumes, rhubarbe, kiwi, oseille, tomate, épinards cuits, cresson, blettes…), les condiments, le vin blanc, les sodas…
  • À l’inverse on va privilégier les aliments alcalinisants tels que les jus de légumes, les fruits doux et mûrs (banane, poire, datte, raisins etc..), les pommes de terre, les patates douces, les potimarrons, les avocats, les châtaignes, les oléagineux, le sucre complet.

Du côté de la phytothérapie et des compléments alimentaires :

  • Les plantes diurétiques et antiseptiques ont un intérêt particulier dans les cas de cystites débutantes. On pensera à la busserole, la bruyère, l’ortie, le pissenlit et le thym par exemple.
  • Les cranberries (ou canneberges) riches en PAC (pro anthocyanidines) empêchent la colonisation bactérienne de la vessie et sont donc couramment utilisées pour prévenir les risques de récidive de cystite. On préférera la forme gélule au jus qui est, soit trop acide soit trop sucré (voire les 2 !).
  • Le D-mannose est un monosaccharide qui a la particularité de fixer les bactéries E. coli qui ne viennent par conséquent plus s’accrocher à la paroi de la vessie.
  • Les probiotiques pour rééquilibrer la flore vaginale en partie détruite par les produits d’hygiène agressifs ou les antibiotiques pris de manière répétée.
  • En cas de cystite bactérienne, les huiles essentielles à visée antibactériennes peuvent avoir leur utilité. Pensez à l’origan (Origanum vulgaris) ou la cannelle (Cinnamomum zeylanicum). Attention cependant il ne s’agit pas ici de substituer un traitement antibiotique par ces huiles mais à l’accompagner. Gardez également à l’esprit que ces huiles sont très efficaces mais toxiques pour le foie, elles s’utilisent avec précaution, demandez toujours l’avis d’un thérapeute qualifié !

Chez myVeggie, forts de nos connaissances en phytothérapie, nous avons développé avec des professionnels de santé, un complément alimentaire, myVeggie Confort Urinaire qui restitue les bienfaits des plantes diurétiques et antiseptiques telles que la cranberry, la bruyère, l’ortie ou encore le pissenlit grâce à une composition naturelle ciblée.

Enfin, afin d’éviter les infections bactériennes et permettre à l’organisme de se rétablir plus rapidement il sera nécessaire de soutenir le système immunitaire, d’où l’ajout de camu camu (source de vitamine C) et de Champignon du soleil bio.

De même, le stress étant une source d’acidification importante, il est souvent la cause de l’apparition de syndromes inflammatoires tels que les cystites. Prenez donc en charge votre état émotionnel pour limiter la (ré)apparition des problèmes d’inflammation urinaire.

Pour plus de détails, je vous invite à (re)lire les articles sur ces deux items !
Maîtriser la gestion du stress
Renforcer son immunité par des méthodes naturelles

 

Marie LECLERCQ
Naturopathe & Docteur en Pharmacie